Quatre passes décisives en quatre matchs, c'est le prestigieux bilan qu'affiche Javier Pastore pour ses débuts. Si le jeune milieu offensif n'est pas encore au top physiquement, il n'en demeure pas moins un esthète techniquement. Gros plan sur celui qui pourrait rapidement devenir la nouvelle coqueluche du Parc des Princes.
Débarqué d'Huracan pour 6 millions d'euros, Pastore pose ses valises à Palerme, il y a deux ans. Soufflé au nez et à la barbe des grands clubs italiens, « El flaco » impressionne lors de sa première saison et est notamment courtisé par l'Olympique Lyonnais, qui privilégiera finalement une piste franco-française, en achetant Yoann Gourcuff pour plus de 20 millions d'euros.
Qu'importe, le milieu offensif longiligne (1m87) poursuit à Palerme et confirme son talent lors de sa seconde saison. Il sera élu meilleur espoir de la Série A par ses pairs en Janvier 2011 lors des traditionnels Oscars du foot.
Un recrutement atypique
Bien loin du «Star System», omniprésent dans le monde du Football, Javier Pastore atterrit à Paris cet été pour la somme record de 42 millions d'euros. Leonardo est sûr de son fait, il tient la nouvelle pépite du football mondial. En France, les critiques et les interrogations fusent, la frigidité habituelle quant à l'arrivée de nouveaux talents inconnus entre dans la norme et ne surprends plus, certains «connaisseurs assidus» mettent leur grain de sel dans un plat déjà bien épicé. Stéphane Pauwels, consultant pour RMC et recruteur du Valenciennes Football Club déclare trouver Pastore «moyen», alors que ce dernier n'a encore effectué aucun match sous ses nouvelles couleurs.
José Anigo, de son côté, va encore plus loin dans le pathétisme puisqu'il dit qu'il n'aurait «pas recruté Pastore», «même si (il ne l'a) jamais vu jouer».
Le football français dans son ensemble affiche un scepticisme déconcertant, celui-ci même qui trouvait, à l'unanimité, que Gourcuff deviendrait un élément clé chez les septuples champions de France. Doit-on rappeler que le responsable du recrutement de Javier Pastore n'est autre que Leonardo, qui a passé ses deux dernières années en Italie et qui a donc, lui, vu à l'œuvre l'ancien meneur de jeu de Palerme. Le Risque Zéroronge la France du Foot, constat exaspérant qui n'est pas effectif chez nos voisins espagnols, italiens, anglais ou encore allemands.
De son côté, Javier Pastore affiche une sérénité contrastante et rejette toute forme de pression superflue : « Je ne pense pas trop à ces considérations financières. Il y a un accord qui a été trouvé entre le PSG et Palerme, puis avec mon agent. Moi, je suis venu en quête de titres, parce que je n'ai pas encore eu le bonheur de remporter un trophée important. C'est pour ça que je suis ici. Le prix de mon transfert ne constitue pas une forme de pression pour moi. Je me consacre à ce que je sais faire, c'est à dire jouer »
Des débuts attendus
Alors qu'il entame sa préparation physique en retard, Javier Pastore va débuter sa saison plus tôt que prévu (Antoine Kombouaré déclarait pouvoir compter sur lui d'ici début Septembre, contre Brest, NDLR.) puisqu'il va commencé la rencontre face à Differdange, modeste formation luxembourgeoise, pour l'occasion du match aller des qualifications pour l'Europa League. Dès lors, l'ancien joueur d'Huracan va afficher son talent en offrant deux passes décisives dans les toutes dernières minutes de la partie. Un premier contre-pied pour celui que l'on ne croyait pas assez au point physiquement pour tenir 90 minutes.
Mais c'est contre une équipe bien plus sérieuse que le néo-parisien va impressionner et rassurer. Face à une rugueuse équipe de Toulouse, Pastore va une nouvelle fois attendre la fin de match pour s'illustrer. Bien pris par Capoue en première mi-temps, l'argentin va offrir une passe décisive pour Gameiro à l'heure de jeu, puis une seconde pour Mevlut Erding dans le temps additionnel. Dans la minute qui suit, le meneur de jeu va distiller une transversale splendide pour Mevlut Erding, qui remisera sur Jérémy Menez pour le troisième but parisien. Impliqué sur les trois buts, Javier Pastore a prouvé qu'il fallait le prendre au sérieux, et a ainsi fait taire les chroniqueurs de football qui affichaient leurs doutes avant même de l'avoir vu jouer.
Discret et talentueux, « El flaco » a lancé sa saison et va désormais devoir faire face à l'enflammade dont il sera l'objet au cours des deux semaines de trêve internationale. Ce premier mois au sein du club de la capitale prouve qu'il ne faut pas juger précipitamment le joueur qu'il est, de manière résolument négative ou positive.
Pastore a énormément de talent, et, qu'il réussisse ou pas (ce qui m'étonnerait fort!) au Paris-Saint-Germain, on sent dans son jeu la marque de fabrique des plus grands joueurs.
ResponderEliminarBien sûr, il aura des moments plus difficiles, peut-être même des blessures et des méformes, parce qu'il reste un être humain, mais le football a besoin de la qualité de jeu d'un Pastore, tout comme il a eu besoin des "locomotives" qu'ont été les Platini, Pelé, Maradona, Zidane et aujourd'hui Messi, pour continuer à promouvoir ce sport qui nous rend tous un peu fou parfois ;-)
Alors, peu importe qu'on encense ou qu'on critique Javier, car il transpire la classe en tant que joueur et l'humilité en tant qu'être humain.
Pastore tiene mucho talento, y tiene éxito o no (lo que me sorprende mucho!)a París-Saint Germain, uno se siente en su juego de la marca de los mejores jugadores.
ResponderEliminarPor supuesto, habrá momentos más difíciles, tal vez incluso lesiones y mala forma, porque es un hombre, pero el fútbol necesita la calidad de juego de Pastore, ya que necesitaba las "locomotoras" cuál fue el Pelé, Platini, Maradona, Zidane y ahora Messi, a seguir promoviendo el deporte que nos hace a todos un poco loco a veces;-)
Así que no importa que uno alaba o critica Javier, que tiene constancia de la clase como jugador y humildad como un hombre.